Tissu grandement convoité, le cachemire se voit être un matériau haut de gamme, très apprécié pour les vêtements d’hiver (pull, écharpes ou encore plaids). Cette matière tire son nom de la région nord indienne Cachemire, d’où elle serait issue. Voici une présentation de ce tissu aux allures luxueuses.
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Production et utilisation
Le cachemire est tissé à partir du duvet de chèvres vivant en Mongolie et dans l’Himalaya. Les chèvres, pour se protéger du froid glacial en hiver (températures qui peuvent aller jusqu’à -40°C) fabriquent un duvet serré de poils fin et souples. Il va être tondu une fois par an, à l’arrivée du printemps. Par la suite, les fibres vont être lavées, blanchies, teintes, tissées ou tricotées. Il faut savoir que la production annuelle s’élève entre 13 000 et 18 000 tonnes. 95 % du cachemire dans le monde est produit en Chine.
Une chèvre produit seulement 100 grammes de cachemire par an, il faut ainsi 2 à 6 chèvres pour confectionner un pull. C’est ainsi sa faible disponibilité qui explique son prix élevé.
Le cachemire est principalement utilisé pour les pulls, le linge pour la maison et la confection de couvertures en raison de ses propriétés isolantes et thermorégulatrices. Il a pour avantage de tenir chaud, mais avec une texture moelleuse et légère. Le cachemire tendrait trois fois plus chaud que la laine de mouton.
Ce qui est assez étonnant avec ce tissu, est le fait qu’il réagit plutôt bien à l’eau et donc aux lavages. Lorsqu’elle est mouillée, la fibre se contracte et reprend sa forme en séchant. Les lavages rendent le vêtement plus souple et plus doux.
Il est assez souvent filé avec de la soie afin de conserver sa qualité de luxe, en évitant de trop boulocher. Ceci se produit notamment avec les vêtements qui sont entièrement en cachemire.
Contraintes et solutions
Le cachemire pourrait être considéré comme une matière éco-responsable, cependant celle-ci connaît une forte demande occidentale. En effet, pour répondre à cette consommation accrue, la population de chèvres en Mongolie est passée de 5 à 20 millions entre 1990 et 2009. Il y a alors une intensification de la culture qui a pour conséquence la désertification de la province de Mongolie intérieur. En raison du pâturage des chèvres, il y a une réduction importante de la végétation et se produit une érosion des sols. Cette problématique relève aussi la question de la maltraitance des chèvres.
Il est ainsi important de privilégier le cachemire biologique avec le label GOTS (Global Organic Textile Standard). L’élevage intensif devrait donc être remplacé par de plus petits troupeaux privilégiant le respect des chèvres.
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